Visite rapide de Porto by night en poussette, on a pris le bus puiqu'il y avait plusieurs kilomètres, Ohana était ravie
photo pont louiz I
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coulisseau de bome
Nous avons quitté le port de leixos en fin de journée après avoir acheté quelques pièces pour le bateau. Il a fallu qu'Olivier retourne en bus sur le centre de Porto à la recherche de la seule petite boutique d'acastillage tenue par des anciens dans leur villa.
Nous avons pris la direction de Peniche, petite ville de pêcheur fortifiée, 118 Miles de naviguation, pas de mal de mer cette fois, faut dire que la mer était calme. Avant d'arriver au mouillage puiqu'on voulait mouiller devant le môle face à la grande plage, on a du contourner toute la côte de cette ville qui de loin ressemble à une île (elle en était une apparemment autrefois), on a pu apprécier les falaises escarpées entrecoupées de quelques plages et ses 2 îles Berlenga et Cabo Carvoeira réserves naturelles
LES FALAISES DE PENICHE
On a finallement pris une bouée juste à l'entrée du port bien protégé par la digue. Ce sont les agents du port, lors du plein de gasoil qui nous ont indiqué cette place, gratuitement. Ils nous ont expliqué que la marina était fermée actuellement, que le ponton visiteur est en restauration. Nous avons rencontré un autre voilier et son équipage, une autre famille en escapade pour 5 ans, elle en est à sa 4ème année. nous ont raconté leur voyage jusque là, leur ressenti.
On attend un coup de vent avant de rapartir, on a envie aussi de rester au même endroit pour vivre davantage avec cette ville, flâner dans les rues, se balader sur sa côte, rester bricoler sur le bateau, profiteter du marché local...
nata patisserie : flan sur une pâte feuilletée
Les journées passent très vites, tout prend plus de temps : Se laver, laver le linge, se connecter à internet quand on a pas le wifi...par exemple. On essaie de ne plus se stresser pour un rien, on a plus vraiment d'impératif, si ce n'est que pour naviguer, si on veut naviguer, on doit suivre attentivement la météo.
En parlant de météo justement aujourd'hui on est un peu bloqué sur le bateau, il doit y avoir 30 noeuds de vent, il pleut, même dans le port le bateau roule. Qu'est ce qu'on va trouver comme occupation? Déjà écrire pour vous raconter notre nouvelle vie, dormir puique la nuit n'a pas été réparatrice, cuisiner puisque on a acheter du poisson hier, lire parce que jusque là on a pas pu beaucoup lire, jouer avec Ohana un peu plus et je crois qu'après on sera rendu au soir. Demain, ou après demain on compte passer sur la grande plage praia do medao, après des informations des habitants aurait lieu un championnat du monde de surf, donc Péniche est non seulement le second plus grand port de pêche du Portugal mais également un très bon spot de surf, l'occasion pour nous de s'intéresser à ce sport de glisse qu'on n'a jamais pratiqué.
grande plage vide : matin tôt du bateau car la veille lors de la balade batterie à chargér dans le bateau!
Ohana notre surfeuse a nous
Depuis Peniche, on est rendu à CASCAIS, une citée dortoir de Lisbonne à l'entrée de la vaste embouchure du Tage ( Rio Tejo).
Il a fallu prendre une décision, à savoir si on reste 1 semaine encore sur Peniche ou bien avancer un peu et s'arrêter dans 1 des 4 ports sur Lisbonne. En ce moment la météo n'est pas très clémente, on a déjà eu un coup de vent à Peniche avec de la houle, on avait une seule journée un peu plus calme pour se bouger un peu (avec tout de même une houle encore de 3m) sachant que derrière une autre dépression arrivait, donc pas trop le choix que de s'abriter dans un port. Sur cette côte du Portugal, il y a très peu de mouillage protégé.
On a encore été malade dès les premières heures de naviguation (pas Ohana). On va aussi vous faire partager les moments difficiles de cette aventure, ce qu'on se dit dans ces moments là. Lorsqu'on a le mal de mer, on n'a envie de rien, on est comme des Zombis, vidé pour moi puisque je vomis, sans force bien sûr, courbaturé de partout. On sait qu'il faut manger mais rien ne passe, Olivier culpabilise de nous avoir emené jusque là pour se retrouver loin des plaisirs mais dans le dégoût total... Je vous laisse imaginer. On essaie de réfléchir un peu et on parle, pourquoi on est dans cet état? Plusieurs réponses évidentes :
▪on n'est pas parti dans de bonne conditions (pas reposé, hésitant jusq'au dernier moment sur le fait de rester à ce mouillage ou en retrouver un autre),
▪la météo avec les 3 m de creux sans trop de vent (bruit et odeur du moteur), et déçu de ne pas tenir une bonne vitesse sous voile
▪ on ne navigue pas assez longtemps , le temps de s'amariner à nouveau on est déjà rendu dans un autre port ou mouillage, peut-être faudrai-t-il naviguer 3 jours d'affiler avant de s'arrêter. On le saura par la suite.
▪ on est destiné à avoir le mal de mer à chaque naviguation. D'ailleurs beaucoup de marins nous disent qu'il sont souvent sujet au mal de mer.
Plusieurs heures s'écoulent lentement, et voyant que le point de chute approche on se sent mieux, on relance une ligne de traîne (avec les bonbons au gimgembre de maman) pour obtenir une nouvelle fois un maquerau, on arrive au mouillage de Cascais juste à l'entrée du port à la tombée de la nuit par une mer calme, de belles lumières éclairent la ville, on retrouve le sourire avec l'envie de mettre pied à terre ici le lendemain. Un bon repas dans le cockpit au maquereau grillé et très vite les yeux qui se ferment.
Après ces quelques premières semaines de voyage, on se sent fatigué, je crois qu'on le sera toujours, déçus d'avoir autant le mal de mer, mais ravis de vivre sur un bateau. On réfléchit à éventuellement changer notre itinéraire pour découvrir les pays du sud de la méditérranée. Les températures ne seront pas très chaudes, cependant de nombreuses escales intéressantes avec du cabotage. Ou alors, on souhaiterait arriver vite dans des endroits plus chaud Canaries, Cap Vert, se baigner et traîner dans de somptueux mouillages, vous envoyer les cartes postales. Mais avant cela, on a de la route et pas forcément dans de bonnes conditions. Mais le plaisir s'obtient à force de persévérance.
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